Six chants pour la liberté

Que faire de la liberté, lorsqu’elle vous est soudain donnée? Quelle vie mener lorsqu’on est une femme, en Espagne, dans les années 1930? Vous étiez enfermée dans la maison familiale et voilà que la cage s’ouvre. Émigrer, militer, partir, résister, chercher l’amour... Tant de pistes deviennent possibles!

Yerma, Adela, Angustias, Amelia, Magdalena et Martirio: six héroïnes tirées de l’oeuvre du poète et auteur de théâtre espagnol Federico García Lorca. Les deux premières appartiennent à Noces de sang et Yerma, des tragédies qui voient deux femmes mourir ou perdre leur amant. Les quatre autres vivent dans La Maison de Bernarda Alba, du nom de cette mère tyrannique qui finit par cloîtrer ses filles dans une prison familiale. Mais dans le spectacle musical imaginé par Daniel San Pedro, ces femmes ne meurent pas et ne finissent pas recluses. Leur histoire continue. Elle ne fait que commencer.

Audrey Bonnet, Camélia Jordana, Aymeline Alix, Zita Hanrot, Estelle Meyer, Johanna Nizard: six actrices de feu pour dire la liberté possible après l’oppression, pour montrer aussi la force de García Lorca. Sur une musique originale de Pascal Sangla, elles chantent les textes du poète en arabe, français et espagnol. Nous voici en 1936. C’est l’année où des nationalistes meurtriers attaquent la jeune République espagnole. C’est le moment de savoir s’il faut s’engager, vivre libre de toute attache, ou rester derrière des volets. Qui fera quel choix?